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Se remettre en mouvement grâce au casque de réalité virtuelle

le 11/10/2023

 

Soucieuse de proposer des prises en charge toujours plus innovantes, la Clinique de l’Atlantique (Ramsay Santé), située à Puilboreau (Charente-Maritime), propose désormais un casque de réalité virtuelle dédiée à la rééducation thérapeutique. Explications avec le Dr Cécile Visentin, médecin de rééducation au sein de l’établissement et responsable du service orthopédique de l’hôpital de jour.

Alors que la réalité virtuelle est présente dans de plus en plus d’établissements de rééducation en France, la Clinique de l’Atlantique est la première à proposer dans le département depuis le mois d’avril à ses patients un casque immersif avec manettes et trackers associés en complément de leurs séances de rééducation classiques.

Ce dispositif (KineQuantum®) est un outil innovant dans la prise en charge rééducative du rachis cervical, lombaire et des membres inférieurs et supérieurs. En plongeant dans une expérience virtuelle et sensitivo-motrice, il contribue à majorer le gain d'amplitude et de souplesse dans leurs mouvements, d'endurance, mais aussi à reprendre confiance en leurs capacités physiques.

 

Un outil immersif, ludique et très performant

Le principe de ce casque filaire immersif est simple : lors d’une séance d'une vingtaine de minutes, le patient est instantanément plongé dans un univers virtuel où il doit réaliser divers exercices sur mesure préparés par le thérapeute. D’une part, tous les paramètres disponibles (vitesse, amplitude, degrés, champ d'action) peuvent être modifiés et personnalisés en fonction des bilans, des difficultés et de l'évolution du patient. D'autre part, le logiciel s'adapte et régule la difficulté au cours de chaque exercice en fonction de ses performances.

L’intérêt principal de ce casque est l'immersion. Le patient réalise des gestes sans "réel contrôle visuel", ce qui permet alors de leurrer le cerveau et ainsi réintégrer la fonctionnalité du membre supérieur, la mobilité du rachis cervical et lombaire et diminuer la douleur. Ludique, il est aussi accessible à tous (quel que soit l’âge ou le handicap) et propose la thérapie miroir, où le patient voit son membre lésé fonctionner normalement, ce qui peut améliorer sa fonctionnalité (algoneurodystrophie, hémiplégie…).

« Nos patients sont actifs et souhaitent améliorer leurs résultats. Ils deviennent acteurs de leur rééducation grâce aux mouvements produits : saisir des objets, interagir avec l’environnement et tourner la tête dans toutes les directions sans pour autant sortir de l’immersion. Ils oublient ainsi la difficulté, et vont même au-delà de leurs limites, de façon très naturelle », explique le Dr Visentin.

 

La réalité virtuelle pour combattre la peur du mouvement

Le casque de réalité virtuelle vient ainsi lutter contre la kinésiophobie (la peur du mouvement), un trouble assez répandu chez les patients douloureux chroniques en rééducation. Ils retrouvent le plaisir de bouger mais aussi celui de l’effort et de l’endurance, tout en reprenant confiance en eux de façon plus intuitive et divertissante.

« L’avantage de la réalité virtuelle, c’est qu’elle ouvre le champ des possibles pour les patients, sauf contre-indications (épilepsie, maladies psychiatriques de type schizophrénie, risques de vertiges). Son efficacité aujourd’hui largement démontrée dans la littérature, et la diversité des exercices qu’elle propose, font d’elle un outil précieux dans la prise en charge des patients », conclut la médecin.